Carcassonne et sa cité - partie 1 (Aude)

Marie Bulsa


La tour de guet ou la tour Pinte. La plus haute tour du château et l'une des rares tours carrées de Carcassonne. Symbole de la puissance seigneuriale. Comme elle domine, elle permet d'assurer la surveillance.

Les remparts de la Cité. Par beau temps, on aperçoit le massif des Pyrénées, rappel de la présence de la frontière espagnole aux portes de Carcassonne. De ce côté, la Cité surplombe la vallée de l'Aude. Les deux enceintes, très rapprochées, se rencontrent à la tour carrée de l’Évêque.
En cas de nécessité la circulation dans les lices peut être interrompue. En contrebas, se trouve la porte d'Aude, fortement défendue. Elle est l'un des trois accès principaux de la Cité.

La basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse.
Elle a été la cathédrale de Carcassonne jusqu'en 1801.
Des sculptures ont été récupérées de cet édifice lors des restaurations du XIXe et sont exposées dans les salles du château.

La défense de l'entrée.
C'est l'espace entre château et barbacane qui permet aux défenseurs de rassembler des troupes pour préparer une sortie.
Le haut du pavillon d'entrée de la barbacane n'est pas clos vers l'intérieur pour empêcher les assaillants qui l'auraient prise de se protéger des tirs des arbalétriers du château.

Herses et assommoir (à l'intérieur de la triple tour)
La porte d'entrée du château, du côté de la ville, est dotée d'un système de défense performant avec deux herses, un lourd vantail et un mâchicoulis ou assommoir.
Les herses sont actionnées dans les salles de commandes situées à des niveaux différents, qui ne communiquent pas entre elles, pour se protéger d'éventuelles trahisons des soldats.
L'ouverture au sol sert de mâchicoulis pour déverser des projectiles sur les assaillants.
La 2nde herse est commandée depuis le niveau inférieur. La porte est également défendue par deux tours saillantes, dotées d'archères avec des embrasures adaptées au maniement de l'arc ou de l'arbalète.

Le hourd
Est une galerie en bois placée au sommet et en surplomb du rempart, pour renforcer le système de défense lors des sièges.
Le bois est recouvert de peaux humides afin de parer aux incendies. Ils sont très employés au XIIe et XIIIe s.
Ils seront remplacés par des mâchicoulis en pierre. Viollet-le-Duc, dans ses dessins du château, a placé des hourds sur l'ensemble des remparts. Son successeur achève la restauration de la Cité en 1911 en les installant à cet endroit.