C'est au XIVe siècle que le cardinal d'Aux construisit cet ensemble collégial.
Je ne vais pas vous faire la visite du village de La Romieu, car mon amie Eugénie vous le fait visiter à travers l'histoire d'Angeline et des chats, sur un album ici même.
L'ensemble collégial St Pierre, site incontournable du nord du Gers, fut fondé au XIVe s. par le Cardinal Arnaud d'Aux, personnage influent de la cour pontificale de Clément V.
Ici les arcades du cloître.
Les arcades autour du cloître.
Le cloître est formé de quatre arcatures à baies géminées et trilobées et quatre portes en permettent l’accès.
Le cloître fût incendié en 1569 et les étages (en bois) furent détruits. De cet incendie gigantesque on peut trouver la trace sur les piliers du cloître qui ont été partiellement érodés.
L'église
La collégiale Saint Pierre formait l'essentiel d'un ensemble qui comprenait en outre un cloître et l'habitation des bénéficiers du chapitre, ou chanoinie, ainsi que le doyenné et le palais du cardinal situé au sud-ouest du cloître. Très rapidement construite entre 1313 et 1318, elle a le plan d'une grande chapelle : un seul vaisseau suffisait en effet pour l'usage exclusif qu'en avaient les chanoines. Cependant, ces proportions ne sont pas celles de la nef unique méridionale : pour une longueur totale de 36 mètres, la largeur dépasse à peine 9 mètres, alors que la hauteur sous clef atteint 15 mètres.
Intérieur de l'église.
Les vitraux de l'église.
l'une des deux tours renferme un passage secret avec un escalier à double révolution.
Le passage secret de l'escalier à double révolution.
La Tour de la Sacristie.
La plus monumentale des deux tours de La Romieu est celle de l'est, de forme octogonale.
Epaulée par six vigoureux contreforts, la tour de La Romieu comporte trois salles superposées, voûtées d'ogives et éclairées par des fenêtres étroites. On passe d'un étage à l'autre à l'aide d'un escalier à vis enfermé dans une tourelle carrée.
Traditionnellement on identifie la salle inférieure avec la sacristie (c'est encore sa destination actuelle), la seconde avec la salle capitulaire et la troisième avec la salle des archives, l'ordre des deux dernières étant parfois interverti.
Probablement les trois salles étaient-elles peintes.
Seule la sacristie a conservé son décor. Dans les compartiments de la voûte, 16 anges tiennent les couronnes, jouent de la trompette ou balancent un encensoir. La tête nimbée de rayons, selon une formule très répandue dans le Sud-Ouest de la France à la fin du XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, ces silhouettes gracieuses se détachent sur un fond blanc. Sur les murs des quadrilobes renfermant des écussons armoriés, le plus souvent indistincts, alternent avec des octogones. Ceux-ci portent dans les rangées inférieures des personnages à mi-corps et dans les parties hautes des murs un décor abstrait.
Couronnant l'ensemble, un belvédère, ajouré sur chacune de ses faces de 2 grandes fenêtres tréflées, annonce les constructions aériennes qui se développeront dans les parties hautes des châteaux forts à la fin du XIVe siècle. Il est surmonté d'une balustrade découpée de petites roses.
Détail du caniveau au dernier étage.
Détail de la charpente du dernier étage.
Une des entrées du cloître.
Le paysage autour de la collégiale.