"J'avais soif, la route était sous la brume. Soudain, le nom d'un village apparut devant mes yeux... Campan. Enfin, j'allais pouvoir souffler car la route avait été longue."
"C'était impossible !
Où étaient passés les habitants ? Je ne voyais que des poupées de chiffons."
"Les poupées parlaient : "Bonjour Monsieur ! Vous êtes le bienvenu à Campan"
Je ne savais pas quoi dire. J'étais devenu fou !"
"Bonjour Monsieur"
"Non ce n'était pas moi ! Un sort avait été jeté dans ce village ou bien on m'avait drogué ! Je ne sais pas."
"On me regardait derrière les vitrines. Cela devenait inquiétant."
"Même les enfants étaient transformés en poupées de chiffon. Il faut que je parte rapidement d'ici."
"Je passe devant deux individus l'air de rien."
"Encore des gens-poupées avec un malade qui gémit. Je touche mon visage et je comprends. Je regarde ma main qui se transforme peu à peu en chiffon. Je suis donc entré dans un monde parallèle par une porte invisible. Je dois prendre la voiture et passer mon chemin. Je retrouverai ma forme humaine. Enfin j'espère !"
"Je repars et mes mains redeviennent normales petit à petit. Quelle expérience, ce village."
Les poupées de Campan sont grandeur nature. On les appelle "les Mounaques". Elles sont faites de chiffons et de foin, habillées de vêtements. Elles sont issues d'une vieille tradition locale, revisitée dans les années 1990, lors d'une fête communale de la ville de Campan, la Fête des Mariolles.